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Italie et Guinea

Italie et Guinée

L’Italie et la Guinée possèdent l’une des plus anciennes relations diplomatiques et d’amitié entre les pays européens et de l’Afrique : l’Ambassade d’Italie ouverte à Conakry en décembre 1959 par l’Ambassadeur Franco Montanari fut en effet la toute première Ambassade italienne en Afrique subsaharienne francophone.

Après la fermeture de leurs ambassades respectives en 1998, elles ont été rouvertes (celle italienne le 1er juin 2018) pour confirmer la volonté des deux pays de reprendre une collaboration d’égal à égal.

La relance des relations dans le domaine de la coopération au développement et la forte augmentation, à partir du second semestre 2024, des échanges commerciaux entre l’Italie et la Guinée sont particulièrement remarquables.

Sous le premier profil (voir pour les détails la page consacrée à la coopération) on signale, par importance, les deux missions de système à Conakry guidées par le Directeur Général de la Direction pour la Coopération au Développement du Ministère des Affaires étrangères italien, Stefano Gatti, respectivement en avril 2024 et mai 2025 (cette dernière avec la participation de plus de vingt représentants d’institutions, organisations de la société civile et instituts de recherche italiens et internationaux).

En ce qui concerne les échanges commerciaux bilatéraux, ils  ont doublé entre 2023 et 2024 (passant de 81,3 millions d’euros à 179,4 millions) alors qu’au cours des seuls quatre premiers mois de 2025 ils ont dépassé les 136 millions d’euros. Cela est lié à la fois à l’augmentation des exportations italiennes (+39% au premier trimestre 2025 par rapport à la même période de 2024) et au démarrage, en 2024, d’importations directes de minéraux en provenance de Guinée.

L’Italie exporte principalement des articles d’habillement et de cuir, des machines industrielles et pour la construction, des produits alimentaires. Sur le front des investissements, on enregistre une présence italienne limitée, mais un intérêt croissant pour les nombreuses opportunités d’investissement dans différents secteurs (minier, infrastructurel, énergétique, agro-alimentaire, piscicole) que le gouvernement guinéen promeut dans le cadre de son plan de développement national ‘Simandou 2040’ et favorisée par un taux de croissance du PIB parmi les plus élevés d’Afrique: selon les données de la Banque Mondiale, en 2023 le PIB guinéen a augmenté de 7,1%, entraîné par une augmentation de 22% de la valeur des exportations de bauxite. Selon les projections du Fonds monétaire international (WEO avril 2025), après un ralentissement en 2024 (+4,1%), le PIB guinéen devrait croître en 2025 de 7,8% pour atteindre 10,6% en 2026, l’un des taux les plus élevés du monde grâce au démarrage prévu des exportations de minerai de fer fin 2025 depuis les mines de Simandou.

La position géographique de la Guinée sur les routes atlantiques reliant les Amériques, l’Europe occidentale et le golfe de Guinée fait prendre une importance stratégique croissante à la capitale Conakry et à son port, qui -par un ambitieux programme d’expansion ambitionne dans les années à venir de devenir une plate-forme de référence pour les pays limitrophes dotés d’infrastructures portuaires inadéquates ou sans accès à la mer.

Avec une population d’environ 15 millions d’habitants en 2025, un âge moyen de 19 ans (parmi les plus bas du monde) et une croissance demographique annuelle de 2,5% (parmi les plus hauts du monde), la Guinée semble destinée à devenir un marché de plus en plus important.  Grâce à des conditions climatiques particulièrement favorables par rapport au reste de l’Afrique occidentale et à la présence de dizaines de grands fleuves, la Guinée est potentiellement apte à tout type de culture (cultures tropicales le long de la côte et cultures adaptées aux climats tempérés dans les zones intérieures). Les secteurs sur lesquels le pays mise pour améliorer sa situation économique sont l’agriculture (seulement 15% des terres sont actuellement cultivées) et la pêche, auxquels se rattachent ses industries de transformation, encore peu développées, qui offrent d’importantes opportunités d’investissement. Le secteur des infrastructures n’est pas suffisamment développé et nécessite d’importants investissements. Les autorités guinéennes souhaitent une plus grande présence internationale dans le secteur et apprécient la qualité de l’offre italienne.

La Guinée est le pays le plus riche en ressources minérales d’Afrique de l’Ouest. Deuxième producteur mondial de bauxite (il détient 30% des réserves mondiales du mineral), il est également doté d’énormes réserves de fer (méga-projet minier de Simandou), d’or et de diamants. Le secteur principal reste donc l’extraction qui contribue de manière importante à la formation du PIB. Le secteur du bâtiment et des grands travaux (hôtels, routes, ponts et barrages) est déficient et son développement fait l’objet d’une attention particulière de la part des autorités gouvernementales. La Guinée présente un énorme potentiel dans les secteurs de l’agriculture et de la pêche et a besoin d’investissements étrangers pour un développement adéquat de l’industrie de transformation des produits agro-alimentaires. La Guinée dispose d’un potentiel important dans le secteur de l’hydroélectricité, qui n’est pas encore pleinement exploité.

Pour de plus amples informations, veuillez consulter la section dédiée à la Guinée sur http://www.infomercatiesteri.it